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VULGARISATION

Un court métrage scientifique en 48h

Bandes dessinées, vidéos, thèses en 180 secondes, articles, ateliers scolaires, portes ouvertes, festivals, serious games, expositions : les possibilités sont immenses pour sortir la science du labo et la partager avec le plus grand nombre. Dernier lauréat de Symbiose, une compétition de courts métrages réalisés en 48h, le chercheur doctorant Thomas Buffet compte parmi ceux pour qui tous les moyens sont bons pour présenter ses travaux de recherche. Interview.

Thomas Buffet
Thomas Buffet
Chercheur doctorant

— Pourquoi est-ce important de vulgariser la science ? 

Thomas Buffet : Pour moi la science est une partie de notre culture comme une autre. Alors comme la musique, l’architecture ou le théâtre, elle est faite pour être partagée. Et comme pour voir un tableau ou visiter une cathédrale, c’est utile d’être guidé par une personne qui en connaît l’histoire, le contexte. C’est aussi de là que viennent beaucoup de vocations de scientifiques ! J’ai été attiré vers la science autant par des vidéos et des visites au musée que par des cours. 

— Quels sont les modes de transmission que vous privilégiez ? 

T. B. : Le mode de transmission que j’ai le plus investi est la vidéo parce qu’il est très complet. On peut y mêler explications et illustrations animées, en contrôlant parfaitement le rythme. Mais je pense que ma préférence reste pour la médiation face public, comme à la Cité des Sciences et de l’Industrie ou avec des associations de vulgarisation comme Traces et le Cercle FSER. 

— Parlez-nous de Symbiose

T. B. : Symbiose est un gros défi : il faut réaliser en 48h seulement un court métrage qui explique le sujet de sa thèse, avec un réalisateur que l’on a rencontré le jour même ! C’est vraiment intense, on ne dort pas beaucoup pendant le temps imparti, mais le jeu en vaut la chandelle, parce qu’à la fin on a réalisé un court métrage de qualité professionnelle que l’on peut montrer à son entourage. J’ai été en équipe avec Fanny, une étudiante en master de vulgarisation scientifique et passionnée de vidéo, et le courant est très bien passé.

 

Symbiose

 

— Un mot pour convertir les scientifiques à la médiation ? 

T. B. : En plus de faire sortir la tête du labo (et du guidon), c’est l’occasion de rencontrer des personnes qui approchent la science par d’autres métiers. Cela permet de concevoir des supports graphiques et des explications de qualité, qui peuvent même être utilisés pour des présentations plus formelles.

Focus sur le film vainqueur…

NEURONES : À VUE D'ŒIL

L’œil contient des neurones qui servent à détecter la lumière et communiquer avec le cerveau pour nous permettre de voir. Je voulais expliquer les méthodes qui me permettent d’étudier ces neurones : les perturber en même temps que j’enregistre leur activité. Et pour rendre plus facile la compréhension de ces deux concepts nous avons changé d’échelle en représentant les neurones par des personnes.


EN VIDÉO - Film Neurones : à vue d’œil. 
Compétition Symbiose, festival Pariscience 2022